Projet de nouvelle Constitution en Guinée : vers un tournant politique majeur

le gouvernement dévoile le projet de nouvelle Constitution

Le 26 juin 2025, les autorités de transition ont officiellement présenté au général Mamadi Doumbouya, chef de la junte, un projet de nouvelle Constitution qui marque une étape décisive dans le processus de retour à l’ordre constitutionnel en Guinée. Ce texte, composé de 199 articles, sera soumis à référendum le 21 septembre 2025, invitant la population à se prononcer sur l’adoption de cette nouvelle loi fondamentale

Un mandat présidentiel de 7 ans renouvelable une seule fois

Au cœur des réformes proposées figure la limitation de la durée et du nombre de mandats présidentiels. Le mandat passe désormais à 7 ans, mais il ne pourra être renouvelé qu’une seule fois.

De nouvelles institutions : Sénat et Cour spéciale de justice

Le projet consacre la création d’un Sénat, chambre haute du Parlement destinée à améliorer la représentativité territoriale et législative. Autre innovation : une Cour spéciale de justice chargée de juger le président de la République et les membres du gouvernement en cas de haute trahison ou de manquement grave à leurs devoirs.

Une ouverture politique élargie

Le nouveau texte ouvre la voie à davantage de pluralisme en autorisant les candidatures indépendantes à l’élection présidentielle. Cette mesure est saluée par une partie de la société civile comme un progrès vers une démocratie plus inclusive.

Une étape cruciale pour la transition

Ce projet constitutionnel s’inscrit dans la feuille de route de la transition dirigée par le CNRD. Le gouvernement appelle les citoyens à se mobiliser massivement pour le référendum de septembre, qu’il présente comme un pas décisif vers des élections démocratiques et le retour à un régime civil.

Bien que le projet ne mentionne pas explicitement la possibilité pour le général Doumbouya de se porter candidat à la présidentielle de décembre 2025, plusieurs personnalités du pouvoir ont déjà exprimé publiquement leur soutien à une éventuelle candidature du chef de la junte, malgré sa promesse initiale de ne pas se présenter.

Ce référendum constitutionnel s’inscrit dans un contexte de transition politique tendue, alors que la Guinée cherche à tourner la page de la junte militaire et à rétablir un régime civil légitime

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